Ce mois ci c’est la dernière mouture d’une formation de prévention des chutes qui a été proposé à une résidence séniors.
Les chutes de plain-pied, concernent tout le monde. Quand dans certains secteurs professionnels elles ont responsables de plus d’un tiers des accidents, chez les séniors ce sont près de 450 000 personnes qui chutent chaque année, dont 9000 en décèdent.
Au début 2020 notre programme de prévention des chutes dispensé en entreprise est révisé entièrement. Des échanges et expérimentations sont lancés pour l’adapter aux séniors et à la réduction des accidents domestiques. Observations d’ateliers, échanges avec les professionnels, pour comprendre le déroulement pédagogique, les centres d’intérêts, le temps de concentration, les frustrations éventuelles.
Les conditions sanitaires ont obligé à retarder, prendre le temps de mettre en place un atelier complet pour les séniors. Ce qui aujourd’hui est chose faite.
D’abord précisons ce qu’est une résidence séniors, le lieu de ces ateliers. Cela existe depuis longtemps, mais prends un essor très fort ces dernières années. Ces résidences, plus ou moins équipées, regroupent des personnes indépendantes, qui vivent chez elles en location, mais profite d’une proximité de services, évitant ainsi l’isolement, et améliorant leur sécurité. Ce n’est pas un EHPAD, mais bien une solution de transition entre le domicile où la personne est seule et isolée, et un établissement où elle sera dépendante de soins et surveillance.
Donc c’est bien un public qui évolue librement à domicile, dans la rue, les transports,… et qui est plus sensible à la chute de plain-pied, voire de hauteur pour les plus téméraires.-
Adaptation des supports
L’idée est de proposer des ateliers courts pour donner des clefs de prévention de la chute.
Les principes généraux sont les même qu’en entreprise. Sol dégagé, équipements adaptés, vigilance et attention aux dangers environnants et facteurs aggravants.
Bien sûr les sujets évoqués sont ceux de la vie domestique, et les supports et exemples s’adaptent au public.
Mise en pratique de la méthode FOCUS
La méthode FOCUS est développée par ASIOS Prévention pour les entreprises. Elle permet à une personne de se représenter et conscientiser les situations présentes et à venir qui pourraient présenter un risque de chute. Elle peut ainsi adapter ses gestes, sa vitesse, son équipement, …, aux différents facteurs liés à son déplacement, à son environnement.
Cette pédagogie s’est inspirée du programme ATOLE de l’INSERM, et des filtres décisionnels de Werner Munter Guide de Haute Montagne Suisse. Elle est aussi un peu saupoudrée de neurosciences, et d’expériences de terrain.
Comme en entreprise, rien ne vaut la mise en pratique, et cela est possible grâce à un parcours adapté à chaque lieu, qui reprend les grandes étapes de la méthode, FACILITE, VIGILANCE, FOCUS. Adapter son attention à la situation, et donc utiliser son cerveau et sa réflexion au bon moment. C’est aussi, détecter les facteurs aggravants, et les les 3 niveaux d’analyse. Environnement, Terrain, Humain.
En entreprise, on se met en situation la plus proche de la réalité des opérateurs. Pour ces ateliers Sénior, qui sont courts, on reproduit des situations sur un parcours reprenant des codes couleurs attachés aux étapes citées plus haut. Différents chemins sont empruntables en fonction de sa mobilité et de ses décisions. Ainsi une personne avec une canne ou un dispositif d’aide à la marche, pourra choisir un itinéraire plus long, mais plus sûr.
L’attention chez un adulte actif est limité et demande à avoir un rythme pédagogique qui maintienne l’apprenant le plus présent possible. Avec un public séniors, vous divisez au moins par 4 le temps que vous pouvez consacrer à ces phases ondulantes d’attention. Cela veut dire qu’en 1 heure vous devez avoir du rythme dans les activités. Donc alternance exercices, échanges, jeux pour trouver des mots, théorie, parcours,… Tout en respectant la vitesse de chacun.
En entreprise, on peut réaliser des phases plus longues où l’on va aller en profondeur, et travailler les ancrages pour commencer à semer les graines de nouvelles habitudes. C’est aussi l’occasion en fonction des besoins de rappeler les méthodes de protection d’une zone à risque, les gestes qui sauvent,…
Un public fragile, mais à ne pas infantiliser
Comme vous avez pu l’expérimenté dans votre vie un sénior peut avoir le verbe et la critique facile. Lors de l’atelier vous mettez en œuvre toute votre expérience de formateur et plus encore. Même si les enjeux sont différents qu’en entreprise, vous avez à cœur d’avoir laisser quelque chose qui sera utilisé, et qui préviendra une blessure, une situation dommageable.
L’évaluation de la formation en format papier, pourtant adaptée avec les animateurs a été pour moi non concluante. Chacun arrive avec des difficultés plus grandes que celles que l’on observe en entreprise. Vue, audition, alphabétisation, dextérité,…, les inégalités face à une feuille de papier peuvent être énormes (ne parlons pas du digital). Petite parenthèse, cela interroge sur la vulnérabilité de nos ainés à domicile et des solutions à mettre en œuvre pour leur permettre d’y rester sereinement et heureux.
Mais revenons à l’évaluation papier. Elle représentait un temps de moins de 2 minutes, donc relativement négligeable.
Malgré les difficultés, très variés d’une personne à l’autre, ont sent une énergie, et une détermination qu’il faut entretenir. Certaines réactions peuvent surprendre, mais il faut les accepter, les gérer et comprendre que c’est le temps qui les ont construites. Donc peut être qu’en vieillissant le cerveau fatigue, mais il est toujours actif, et demande a être stimulé positivement et respectueusement. Comme nous même en entreprise quand nous participons à une formation, nous souhaitons être respecté, mais aussi intéressé au sujet du jour.
Une évaluation de l’atelier au delà des attentes
En raison des conditions sanitaires, nous avons limité à 6 personnes chaque séances.
Il faut savoir que la résidence où s’est déroulé cette prévention des chutes, propose toute la semaine des ateliers organisés par du personnel qualifié, ou par des intervenants extérieurs. Donc il y avait un atelier prévention au programme, qui s’est terminé en deux ateliers pour répondre à la demande.
Le retour le plus impactant a été après l’atelier 2.
Pendant que le matériel se rangeait ce sont des personnes résidentes non inscrites, qui sont venues. Elles avaient été stimulées à la sortie des participants, qui leur ont raconté leur expérience. Elles venaient pour connaitre les prochaines dates.
Puis des personnes des deux ateliers sont revenues pour échanger. Honnêtement, la première pensée à été qu’une personne nouvelle était source de nouvelles discussions et aidait à faire passer le temps.
Mais c’était pour une autre raison.
Lors de nos formations en entreprise nous observons que les apprenants transposent facilement leurs nouvelles connaissances à la maison, au sport, bref au quotidien. Ce qui au sens de l’entreprise peut limiter, arrêts maladie, invalidités, absences, dû aux activités hors de son périmètre.
Ici c’est une dimension qui n’avait pas été ciblée lors de la préparation. La mémoire. Les stagiaires en prévention sont revenus pour demander que l’atelier s’appelle Atelier d’équilibre et de mémoire.
Cet atelier de prévention a aussi été, pour la moitié des personnes, un atelier qui les a stimulé. Il leur a fait revivre des situations passées où ils ont fait du parachute, de la randonnée, du bateau,…. Que ces situations eues été heureuses ou parfois malheureuses, ils ont frissonnés, ressentis de l’énergie en eux pendant ce moment de prévention. Pour eux cet atelier, leur a apporté un rayon de soleil. En creusant un peu avec eux, leur vieillesse n’est pas mal vécu, elle fait partie de leur vie. Revivre des souvenirs très actifs, dynamiques, leur rappellent qu’ils ont vécu de beaux moments. C’est important pour eux dans une période de leur vie peu propice aux projets.
Un retour d’expérience sur le long terme
Evidemment que l’analyse pertinente de ces ateliers sera à évaluer sur le long terme. Passé le « divertissement », il nous faut évaluer sur le temps la portée d’un tel programme pour les séniors. Pour cela quelques personnes, déjà des candidates à la chute, seront suivit après l’atelier. Cela permettra de voir comment ont évolués leur déplacements. Ces ateliers pourraient être complété par des programmes de renforcements de l’équilibre, de maintien de la santé, ….
A la fin de la séance un livret a été distribué, avec les grandes idées, la méthode, des facteurs aggravants et des solutions, des contacts utiles, et des exercices pour travailler l’équilibre. Il leur permettra de revoir la technique, et de se remémorer cette expérience.
Quel avenir pour ces ateliers?
Une des premières questions de chaque séance est : « Qui d’entre vous a, dans sa vie professionnelle, fait une ou des formations de prévention des accidents lié à leur métier? » 18% ont répondu OUI. Une formation évacuation incendie, et une formation liée au saut en parachute. Pourtant on ne parle pas d’un temps ancien car la plupart sont partis à la retraite dans les années 2000.
Très peu de séniors ont reçue des formations à la santé-sécurité, et il est essentiel que les entreprises prennent la mesure de la chance qu’elles ont aujourd’hui de pouvoir former leurs collaborateurs de tous âges. Ceux ci profiterons de ces apports longtemps.
Aujourd’hui démarche volontaire, elle peut devenir une plus value pour les entreprises.
Le projet initial était de co-construire ces ateliers avec l’entreprise. Des ateliers préventions réalisés pour les salariés permettraient de financer un ou plusieurs ateliers de prévention vers les séniors ou autre public. A mon sens cela représente un vrai projet d’entreprise. Peut être pas dans le RSE, souvent tourné vers les obligations règlementaires, mais plutôt vers une démarche sociétale, tournée vers la population territoriale, et l’implication et la valorisation des actifs dans l’organisation.
Pour finir je tiens à remercier les animatrices et animateurs, directrices et directeurs de structures que j’ai rencontré depuis maintenant 1 an, et qui œuvre tous les jours. Dans les EHPAD, Résidence séniors, Centre Communal d’Action Sociale, ces personnes bénévoles, salariés, ou dirigeants, ont été à l’écoute des propositions. D’abord surpris par la démarche, elles ont très vite vu l’apport que de tels ateliers pouvaient avoir. Maintenir leurs protégés, les séniors de leur territoires, le plus longtemps en bonne santé et en sécurité.
Notre objectif en entreprise est t’il le même?
Cet article vous a t’il inspiré à mettre en place des actions de prévention dans votre entreprise, à destination d’autres publics. Laissez un commentaire en bas de l’article.
ASIOS QSE consacre un temps de R&D dans ces actions de prévention des accidents domestiques. C’est un investissement qui profite tous les jours au contenu des formations professionnelles et au conseils QHSE. D’autres public que les séniors font parti de nos cibles. Contactez-nous pour en savoir plus.
Une évaluation de l’atelier au delà des attentes
En raison des conditions sanitaires, nous avons limité à 6 personnes chaque séances.
Il faut savoir que la résidence où s’est déroulé cette prévention des chutes, propose toute la semaine des ateliers organisés par du personnel qualifié, ou par des intervenants extérieurs. Donc il y avait un atelier prévention au programme, qui s’est terminé en deux ateliers pour répondre à la demande.
Le retour le plus impactant a été après l’atelier 2.
Pendant que le matériel se rangeait ce sont des personnes résidentes non inscrites, qui sont venues. Elles avaient été stimulées à la sortie des participants, qui leur ont raconté leur expérience. Elles venaient pour connaitre les prochaines dates.
Puis des personnes des deux ateliers sont revenues pour échanger. Honnêtement, la première pensée à été qu’une personne nouvelle était source de nouvelles discussions et aidait à faire passer le temps.
Mais c’était pour une autre raison.
Lors de nos formations en entreprise nous observons que les apprenants transposent facilement leurs nouvelles connaissances à la maison, au sport, bref au quotidien. Ce qui au sens de l’entreprise peut limiter, arrêts maladie, invalidités, absences, dû aux activités hors du périmètre professionnel.
Ici c’est une dimension qui n’avait pas été ciblée lors de la préparation. La mémoire. Les stagiaires en prévention sont revenus pour demander que l’atelier s’appelle Atelier d’équilibre et de mémoire.
Cet atelier de prévention a aussi été, pour la moitié des personnes, un atelier qui les a stimulé. Il leur a fait revivre des situations passées où ils ont fait du parachute, de la randonnée, du bateau,…. Que ces situations eues été heureuses ou parfois malheureuses, ils ont frissonnés, ressentis de l’énergie en eux pendant ce moment de prévention. Pour eux cet atelier, leur a apporté un rayon de soleil. En creusant un peu avec eux, leur vieillesse n’est pas mal vécu, elle fait partie de leur vie. Revivre des souvenirs très actifs, dynamiques, leur rappellent qu’ils ont vécu de beaux moments. C’est important pour eux dans une période de leur vie peu propice aux projets.
Un retour d’expérience sur le long terme
Evidemment que l’analyse pertinente de ces ateliers sera à évaluer sur le long terme. Passé le « divertissement », il nous faut évaluer sur le temps la portée d’un tel programme pour les séniors. Pour cela quelques personnes, déjà des candidates à la chute, seront suivit après l’atelier. Cela permettra de voir comment ont évolués leur déplacements. Ces ateliers pourraient être complété par des programmes de renforcements de l’équilibre, de maintien de la santé, ….
A la fin de la séance un livret a été distribué, avec les grandes idées, la méthode, des facteurs aggravants et des solutions, des contacts utiles, et des exercices pour travailler l’équilibre. Il leur permettra de revoir la technique, et de se remémorer cette expérience.
Quel avenir pour ces ateliers?
Une des premières questions de chaque séance est : « Qui d’entre vous a, dans sa vie professionnelle, fait une ou des formations de prévention des accidents lié à leur métier? » 18% ont répondu OUI. Une formation évacuation incendie, et une formation liée au saut en parachute. Pourtant on ne parle pas d’un temps ancien car la plupart sont partis à la retraite dans les années 2000.
Très peu de séniors ont reçue des formations à la santé-sécurité, et il est essentiel que les entreprises prennent la mesure de la chance qu’elles ont aujourd’hui de pouvoir former leurs collaborateurs de tous âges. Ceux ci profiterons de ces apports longtemps.
Aujourd’hui démarche volontaire, elle peut devenir une plus value pour les entreprises.
Le projet initial était de co-construire ces ateliers avec l’entreprise. Des ateliers préventions réalisés pour les salariés permettraient de financer un ou plusieurs ateliers de prévention vers les séniors ou autre public. A mon sens cela représente un vrai projet d’entreprise. Peut être pas dans le RSE, souvent tourné vers les obligations règlementaires, mais plutôt vers une démarche sociétale, tournée vers la population territoriale, et l’implication et la valorisation des actifs dans l’organisation.
Pour finir je tiens à remercier les animatrices et animateurs, directrices et directeurs de structures que j’ai rencontré depuis maintenant 1 an, et qui œuvre tous les jours. Dans les EHPAD, Résidences séniors, Centres Communaux d’Action Sociale, ces personnes bénévoles, salariés, ou dirigeants, ont été à l’écoute des propositions. D’abord surpris par la démarche, elles ont très vite vu l’apport que de tels ateliers pouvaient avoir. Maintenir leurs protégés, les séniors de leur territoires, le plus longtemps en bonne santé et en sécurité.
Notre objectif en entreprise est t’il le même?
Cet article vous a t’il inspiré à mettre en place des actions de prévention dans votre entreprise, à destination d’autres publics. Laissez un commentaire en bas de l’article.
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